Que ce soit sur une partie ou sur un ensemble de bâtiments, les dérives de consommation n’épargnent aucun fluide de fonctionnement (électricité, gaz, eau, etc.).
En général, une dérive de consommation se traduit par une surconsommation, que certaines données contextuelles mettent en évidence : météorologie, surface chauffée, plannings d’activités, etc. Mais les identifier à temps n’est pas toujours chose facile ! Pour ce faire, voici quelques pistes à suivre …
Si vous voulez en savoir plus sur vos consommations, voici un article sur la décomposition de la facture d’électricité.
Pour en savoir plus sur vos dérives de consommation énergétique au niveau de vos sites et équipements urbains puis les analyser, des actions simples et concrètes sont à suivre …
1. La collecte de données, un prérequis essentiel
La première étape est très importante !
Avant tout, vous devez récupérer vos données de consommation ainsi que des informations sur votre patrimoine immobilier (surface, type de chauffage, horaires d’ouverture, fréquentation, etc.).
Cela est nécessaire pour pouvoir croiser vos données énergétiques avec vos données contextuelles.
En réalisant des comparaisons pertinentes entre période et / ou périmètre, vous aurez une vision plus claire sur vos dérives de consommation énergétique.
Cette collecte des données peut également vous permettre de définir des valeurs de référence qui vous serviront d’étalon dans le temps.
2. La définition de valeurs de référence
Pour identifier une dérive, il est utile de comparer la consommation par rapport à d’autres consommations ou à une valeur de référence, qui peut correspondre à une consommation “attendue” pour votre site.
Si vous avez accès à vos données de consommation sur une ou plusieurs années pleines et que vous disposez de suffisamment de données contextuelles sur cette même période, alors vous partirez du bon pied pour définir vos valeurs de référence.
Toutefois, il faut faire attention à la granularité (quotidienne, mensuelle, annuelle etc.) de ses données, sans quoi les comparaisons pourront être limitées.
Ainsi, vous pouvez vous référer à vos données (consommation + contexte) pour savoir si vous avez affaire, ou non, à une dérive de consommation.
Si les données manquent à l’appel, alors vous devrez probablement étudier au cas par cas vos consommations d’énergies suspectes. Néanmoins ce n’est jamais vraiment perdu ! Chaque site est unique et il faut toujours s’adapter pour définir une ou plusieurs valeurs de référence pertinentes. Et ce, par rapport aux données à votre disposition et à vos besoins.
3. La granularité : facteur déterminant dans la recherche de dérives de consommation
Il est important de collecter des données fiables à intervalle court et régulier pour trois raisons :
- Elles vous permettent de détecter plus vite vos dérives (avant la fin du mois), donc d’éviter les dépenses inutiles.
- Elles vous permettent d’identifier plus précisément la source de vos dérives de consommation (activité, comportement, etc.).
- Vous saurez précisément où, quand et comment agir pour éliminer vos dérives.
Les consommations mensuelles par fluide donnent une première vue globale de votre activité énergétique.
Grâce à leur grande finesse, des mesures collectées à intervalles réguliers avec la télérelève améliorent la précision de l’analyse. Elles permettent un niveau plus élevé de détection et donc de production d’économies!

Exemple de télérelève qui permet de visualiser les écarts de consommation selon l’occupation des locaux et les variations de températures
Exemple d’analyse : la courbe de charge va favoriser les analyses sur les puissances appelées par rapport aux activités sur site et en fonction du planning d’occupation, et permettre ainsi de distinguer le besoin énergétique des dérives de consommation.
4. Dérive or not dérive ? Les exemples à prendre en compte
Pour repérer vos dérives, il ne vous reste plus qu’à comparer vos consommations actuelles à vos consommations de référence ! Si un écart se présente entre les deux, et que vous ne pouvez pas expliquer cette variation par des données contextuelles encore non prises en compte, alors vous avez peut-être affaire à une dérive de consommation. Mais attention ! Une variation n’est une dérive de consommation que si vous ne pouvez pas l’expliquer par vos données patrimoniales et contextuelles.
Voici quelques exemples d’indicateurs qui peuvent influencer la consommation :
- La météo peut faire varier le chauffage et la climatisation significativement.
- L’activité du bâtiment, ses effectifs et son planning d’occupation.
- L’installation de nouveau matériel.
5. Agir et garder le cap face aux dérives de consommation énergétique
Maintenant que nous avons repéré une anomalie, vérifié que celle-ci était bien une dérive de consommation, il reste à repérer l’origine du problème pour agir !
Pour identifier précisément l’origine de vos dérives, il faut mener l’enquête. Rassurez-vous, plusieurs bonnes pratiques existent.
A. Installer un système de sous-comptage
Le système de sous-comptage permet de gagner en précision lors de la collecte de vos données :
- Il ajoute une information « géographique » : vous aurez une précision sur l’emplacement de la dérive (par exemple par étage, ou sur une partie du bâtiment concerné)
- Il permet de différencier vos usages énergétiques. Par exemple, vous saurez si votre dérive est liée à une problématique de chauffage ou d’éclairage, tous deux alimentés par l’électricité.
B. Étudier les conditions dans lesquelles se produisent les dérives de consommation
En fonction des conditions dans lesquelles se produisent vos dérives de consommation, vous pourrez tenter d’en déduire la source. Sont-elles dues à une mauvaise utilisation ? Proviennent-elles d’un mauvais calibrage ? Sont-elles le résultat d’une défaillance d’un système ?
C. Faire un audit
L’audit est une solution très complète.
Il peut être envisagé si la dérive constatée est importante et / ou si celle-ci reste difficile à expliquer.
D. Agir auprès de ses équipes
Beaucoup de dérives de consommation peuvent être évitées en changeant ou en adaptant les comportements du quotidien. Pour bien faire, il est recommandé de sensibiliser vos équipes sur leur responsabilité vis-à-vis de l’usage des énergies. Ainsi, ordinateurs, appareils en veille, éclairage, chauffage sont des points clés pour réaliser les premières économies.
Pour aller plus loin sur les actions possibles de réduction de la consommation énergétique des bâtiments dans le cadre du décret tertiaire, nous vous invitons à télécharger notre plan d’actions gratuitement.
Notre accompagnement complet pour agir sur les dérives de consommation énergétique
En mixant conseil et technologie, nos experts vous accompagnent dans la mise en place de la réduction de vos consommations d’énergie.
Notre plateforme polyvalente permet de collecter, centraliser, et analyser vos données de consommation par fluide (électricité, gaz, eau, etc.), et de manière très détaillée. Grâce à nos services, vous pourrez :
- Surveiller précisément les consommations de vos bâtiments (générales, sous-comptage),
- Mettre en place des alertes, sur dépassement ou sur événement (SMS ou e-mail),
- Comparer vos souscriptions à vos besoins réels,
- Communiquer auprès de vos équipes, et exporter facilement vos données de consommation,
- Savoir précisément où et comment agir.
Nous espérons que cet article vous a éclairé sur l’identification des dérives énergétiques et les solutions à mettre en place pour optimiser votre consommation. Vous avez des questions liées à votre parc ? L’équipe AVOB se tient à votre disposition pour effectuer un pré-diagnostic et vous apporter des solutions concrètes. Vous pouvez également télécharger le document de présentation de notre système de management énergétique.
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